
« Play me I’m yours » est un concept créé par l’artiste britannique Luke Jerram. Des pianos customisés par des artistes sont placés dans la ville en libre service. L’opération avait d’abord commencé en Grande Bretagne, puis s’est déployée petit à petit à travers le monde dans villes telles que Los Angeles, Sao Paulo, Sydney, Barcelone. Ce projet artistique continue de faire le tour du monde, la prochaine destination étant Hangzhou en Chine.
« Play me I’m yours » s’est installé à Paris il y a quelques jours. L’inauguration s’est fait au cours d’un concert organisé pour la fête de la musique autour de 40 pianos. Ne pouvant pas arriver à temps pour la représentation du fait des mes obligations professionnelles, je m’étais résignée à ne pas y assister.
Plus tard en fin de journée je devais rejoindre des amis pour boire un verre. Ces derniers m’avaient communiqué une adresse erronée et un peu contre toute attente je me suis retrouvée devant cette petite entrée cachée du Jardin du Palais Royal rue Montpensier. Par ce biais, j’arrivais directement devant une assemblée de pianos. Emerveillée, un peu comme par magie je passais d’une ruelle bitumée à un décor verdoyant illuminé par le soleil et ravivé par tous ces pianos colorés.
« L’idée de Play me I’m yours m’est venue lorsque je me rendais à la laverie automatique. Je voyais ces mêmes gens là chaque week-end et pourtant personne ne se parlait Je me suis soudain rendu compte que dans une ville, il devait y avoir des centaines de communautés invisibles qui se cotoyaient en silence régulièrement. Placer un piano dans l’espace était mon solution à ce problème, il agirait comme un catalyseur de conversation tout en changeant la dynamique de l’endroit dans lequel il serait. » – Luke Jerram
Monsieur Jerram, vous avez atteint votre but!
J’ai alors commencé à prendre en photo les gens qui jouaient au piano. Puis prise dans l’engouement musical, je me suis assise sur un piano libre et j’ai entamé un morceau. Plusieurs passants se sont alors arrêtés pour écouter et d’autres encore ont commencé à prendre des photos. Après ce petit interlude j’ai finis par sympathiser avec une photographe avec laquelle j’ai échangé les contacts afin qu’elle puisse me montrer ses clichés finaux.
Cette anecdote illustre parfaitement ce vers quoi j’aspire: partager les passions, exprimer sa créativité et rencontrer des personnes à qui nous n’aurions jamais parlé…
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